Mourir et renaître… à soi !

Mourir et renaître… à soi

Nous sommes nombreux à nous sentir étranges, à ne plus nous comprendre. À observer les réactions générales de notre entourage, à nous ouvrir à des amis sur nos états d’âme, nous comprenons que le malaise qui nous habite est le lot de bien des gens. Maladie, dépression, séparation amoureuse, perte d’amitié, dispute familiale, tout y passe, personne n’est à l’abri. Très peu parmi nous réussissent à rester ancrés durant les turbulences qui n’en finissent plus depuis deux ans au moins. Mais que se passe-t-il ?

La nécessaire transformation

Inutile de feindre que nous traversons une période de changement, de transformation. Ceux et celles qui nient encore le mouvement resteront prisonniers dans un questionnement éternel. Quant aux autres, ceux qui savent que des modifications s’imposent dans leur comportement, leur manière de voir la vie, leur quotidien, leurs relations interpersonnelles, ils vont effectuer des choix pour eux. Bien sûr que le changement fait peur ! Il fait naître le sentiment que l’inconnu est possiblement pire que le malaise actuel. Qu’à cela ne tienne, il faut choisir d’embrasser avec amour ce qui bouge en nous, ce qui cherche à naître. Avançons sans nous soucier de ce que les autres penseront de notre métamorphose.

Par ailleurs, avant de nous ouvrir complètement à la nouveauté, il est essentiel d’effectuer des deuils. Si nous avons l’impression d’avoir perdu le nord, si nous nous sentons déboussolés – notre comportement s’étant modifié –, nos goûts et nos valeurs ayant changé, notre cercle d’amis ne nous faisant plus vibrer, c’est qu’il est temps de passer à autre chose. L’erreur serait de nous accrocher au connu en voulant bloquer l’élan de changement pour persister dans nos vieilles habitudes.

Intrinsèquement, nous savons que rien n’est permanent. Krishnamurti, pour ne nommer que ce grand penseur, parlait de « l’impermanence des choses ». Ce n’est pas une figure de style, mais une réalité qui s’applique tout au long de notre vie. Rien ne dure, ni le malheur, ni le bonheur ! Le mouvement qui nous pousse vers l’avant est initié par l’évolution de notre être. Tenter de réfréner la transformation, c’est assurément accepter de ne pas évoluer. En d’autres mots, nous couper de grandes découvertes et d’un bien-être qui nous comblerait davantage, puisque l’évolution s’harmonise à notre cheminement.

Une mort inévitable

Pour que cette transformation soit possible, il nous faut mourir à nous-mêmes. Il est normal, voire salutaire, de traverser une période que nous pouvons qualifier d’état dépressif. Un état d’âme qui ressemble à un mal-être généralisé. Ne plus savoir ce que nous voulons, ne plus vouloir répéter les mêmes gestes quotidiens, nous sentir perdus, parfois suspendus dans le vide, constamment préoccupés par tout et rien sans comprendre vraiment les pensées qui nous traversent.

Ce déséquilibre nous donne l’impression de perdre nos repères, de nager dans le néant, privés de joie de vivre. Nous nous sentons sans vie, sans but. Chaque jour a la même odeur, la même saveur. Au matin, nous avons déjà hâte au soir pour retrouver notre plumard. Ne plus rien aimer, ne plus vibrer avec le bonheur qui, autrefois, nous animait. C’est ça mourir à soi. Tomber au neutre et l’accepter. Avoir mal à l’âme et se dire que quelque chose se termine en soi : « Je dois laisser aller ! »

Se retrouver entre deux mondes est inconfortable et particulièrement désagréable, mais ô combien nécessaire ! La mort doit être accompagnée de deuils, c’est-à-dire l’acceptation de ce qui est, de ce qui a été et ne sera plus.

Pour mieux comprendre ce qui peut se produire en nous, prenons l’image du crabe qui doit délaisser périodiquement sa carapace – laquelle ne grandit pas – afin d’assurer sa survie jusqu’à l’âge adulte. Entre la perte de sa carapace trop étroite et la formation d’une nouvelle, le crabe doit se cacher, car sans carapace, il devient vulnérable face à ses prédateurs.

Précieux parallèle à établir entre le crabe en période de mue et l’humain qui mue également à sa manière. L’état de faiblesse que nous ressentons durant les périodes transitoires et l’envie de vivre reclus, comme si nous hibernions, ne sont pas inquiétants, au contraire. Ce repli favorise le repos de nos émotions, car la solitude et l’isolement temporaires sont indispensables pour prendre du recul afin d’accepter cette mort. Par la suite, il est plus facile de s’ouvrir à tout ce qui cherche à naître.

Renaître à soi

La renaissance ne s’effectue pas sans heurt ! Souffrances physiques, psychologiques et émotionnelles ne nous sont pas épargnées. Les sentiments d’insécurité, de peur et d’inconfort deviennent notre quotidien. Certains peuvent même regretter de ne pas s’être accrochés à leur carapace, quitte à rester petits. Oui, plusieurs refusent de grandir.

Pourtant, lorsque nous acceptons de laisser germer en nous le changement, il est préférable de le faire avec engagement dans la foi et la confiance. Il ne s’agit pas de religion ni de dogme; la foi dont il est question ici représente une certitude en ce qui doit être. Une confiance absolue que tout est parfait et que nous sortirons gagnants de cette nouvelle aventure. C’est cela mourir et renaître à soi !

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LA VÉRITÉ... LA DIRE OU LA TAIRE?  

Toute vérité est-elle bonne à dire, à l’instar du fameux dicton? Dans ce guide aussi pertinent qu’instructif, Marthe Saint-Laurent évoque les relations interpersonnelles responsables de nos bonheurs comme de nos malaises, de même que les vraies raisons qui nous incitent à dire ou à taire la vérité. Chaque chapitre propose des témoignages destinés à créer des parallèles entre notre expérience et celle des autres. Laissons-nous entraîner sur le chemin de la seule vérité qui compte vraiment… la nôtre !

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