Développer la résilience, cette force tranquille
« Rien ne nous est donné pour nous écraser », disait Christiane Singer. Les épreuves sont présentes dans notre vie pour nous faire cheminer, pour développer nos dons réels. Elles nous offrent l’occasion d’emprunter des chemins de traverse auxquels nous n’aurions pas pensé, tout empêtrés que nous sommes dans notre routine et nos certitudes. Nous ne choisissons pas les obstacles placés sur notre route, mais nous sommes responsables de la façon dont nous allons les franchir. Quel sera notre mode de vie après la tempête ? Resterons-nous coincés dans ce qui a été ou préférerons-nous adopter une vision différente pour le présent et éventuellement l’avenir ?
Qu’est-ce que la résilience au juste ?
La résilience n’est jamais imposée, elle n’est certainement pas obligatoire! Pourtant, le fait de vivre dans le passé, de ressasser les souvenirs ou de nourrir la volonté de ce que nous aurions souhaité ne mène qu’à l’entêtement et aux regrets, jusqu’à faire naître l’amertume. À la suite de chaque épreuve, peu importe l’intensité de cette dernière, nous avons toujours le choix d’adapter la nouvelle réalité à notre manière de vivre afin d’en tirer le meilleur ou, au contraire, de vivre dans la confrontation ou dans le déni.
Contrairement à ce que nous croyons, la résilience n’est pas le simple fait d’être encore vivant après l’épreuve, mais c’est la capacité d’en ressortir plus fort, plus vivant, plus conscient. La résilience représente la capacité à utiliser l’événement traumatisant pour rebondir, pour renaître. Nous pouvons comparer cet état à une mort de nous-mêmes nous permettant, dans la foulée, de nous réinventer. La résilience n’est pas synonyme de soumission, mais davantage de force tranquille. Opter pour l’apprentissage au lieu de la rébellion, modifier notre manière de voir la vie plutôt que de gratter les cicatrices, dénouer les nœuds à l’intérieur de nous et non reproduire les mêmes erreurs ne sont que quelques voies qui mènent vers la résilience.
L'importance de rebondir
Tirer le meilleur de chaque situation, surtout les plus difficiles, est certainement le gage d’une vie plus sereine. Évidemment, la traversée d’une tempête peut nous paraître éternelle et elle l’est, puisque nous sommes dans l’acidité de la souffrance. Pourtant, une fois sur l’autre rive, nous constatons le courage que cela nous a demandé pour traverser, ce qui nourrit notre volonté de poursuivre notre route avec une vision différente et des actions nouvelles.
Recréer notre vie, c’est accepter de laisser le passé derrière – sans l’oublier, bien sûr –, tout en reconnaissant qu’il a été un élément déterminant dans notre cheminement et dans notre évolution. Il n’est pas simple de freiner les regrets ou d’accepter notre nouvelle réalité, mais combien plus sain pour notre santé physique et psychologique! Nous rebeller durant le processus qui mène vers la résilience est normal, mais cet état d’esprit ne doit pas perdurer, puisqu’il nous coince dans le passé ou dans l’épreuve.
En quelque sorte, il faut devenir conscients des éléments qui nous ont menés là où nous sommes, sans pour autant y rester accrocher. Évidemment, il est plus facile de dire que chaque épreuve a son utilité dans notre parcours de vie, mais ce n’est pas aussi simple à intégrer. Puisque la vie n’est pas un long fleuve tranquille, apprendre à rebondir s’offre à nous comme une occasion d’adapter notre façon de vivre selon les embûches. C’est une ouverture sur plus grand que soi. En utilisant l’épreuve comme un apprentissage nouveau, nous permettons à notre être de grandir.
Comment garder le cap?
Le fait de passer à une autre étape dans notre vie est louable, mais la vraie difficulté, c’est de ne pas retourner dans nos vieilles habitudes. De quelle manière pouvons-nous cultiver ce renouveau, ces belles intentions? Par la pleine conscience et la volonté. Demeurer dans la conscience de qui nous sommes devenus est une source de quiétude. Chaque fois que notre esprit s’égare pour retourner dans notre ancien mode de fonctionnement, donc souvent dans la souffrance, il faut dompter cette envie de renouer avec la douleur pour demeurer dans le moment présent.
Il faut inlassablement nous connecter sur l’intention pure qui nous a menés à renoncer au passé. Ce que nous appelons aussi la volonté. Si certains jours il nous arrive de fléchir pour retourner dans ce que nous avons connu, rien ne sert de nous flageller. Plutôt, prenons-en conscience, restons présents à nos gestes, à nos paroles et à nos pensées pour reconnaître notre force tranquille. La bienveillance pour nous-mêmes n’est pas de la complaisance; accepter les changements que cela implique afin d’en tirer le meilleur, c’est de la résilience.
APRÈS LE FOND DU GOUFFRE : LA RÉSILIENCE HEUREUSE
La résilience se retrouve parmi les éléments les plus importants qui assure notre qualité de vie à la suite d'une épreuve. Apprendre la résilience, c'est apprendre à vivre! N'est-ce pas le plus beau cadeau que d'être conscient de notre valeur réelle dans toute sa grandeur d'âme, afin d'atteindre la réalisation de notre être dans toute sa pureté!
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Chroniqueuse télé et radio, Marthe Saint-Laurent développe et exprime en ondes, sa pensée sur la réalité féminine, entre autres. L’auteure est reconnue dans la francophonie canadienne et européenne ainsi qu’en Afrique pour dénoncer le harcèlement psychologique, sexuel, le bitchage et l’intimidation.
Parmi ses 22 ouvrages, dont son plus récent Là, ça déborde ! Comment gérer notre charge mentale au quotidien. Cet ouvrage regorge de réflexions, de témoignages et d’exercices pratiques qui mènent à des pistes de solution vers un changement sain et durable.
Marthe possède des certificats en français écrit et en rédaction française, en plus d’études en journalisme et en psychologie ainsi qu’une formation en coaching.