Qu’est-ce qu’un éditeur doit faire pour vous ?

QU’EST-CE QU’UN ÉDITEUR DOIT FAIRE POUR VOUS ?

Lorsque j’ai démarré mon entreprise en tant qu’éditrice indépendante, nombreux sont ceux qui ont cru que je publiais des livres. Je ne publie pas, j’édite, ce qui est très différent. Une maison d’édition publie des livres, donc les imprime et les met en marché, un éditeur doit offrir un service d’édition. Et en quoi cela consiste-t-il ? Grande question à laquelle je répondrai dans ce blogue.

Plusieurs auteurs souhaiteraient voir leur livre sur les tablettes d’une librairie… avec raison. Si vous vous donnez la peine d’écrire, ce n’est certainement pas pour vos tiroirs. Malheureusement, plusieurs maisons d’édition n’offrent pas un service d’édition complet ni adéquat. Ainsi, plusieurs livres sont publiés dans leur état de base, c’est-à-dire une seule correction, sans aucun travail d’édition, sous prétexte que l’éditeur respecte le style de l’auteur. Je suis contre ce principe qui ne résulte qu’à autre chose que des livres de qualité discutable sur le marché.

En tant qu’auteur, surtout s’il s’agit de votre premier ouvrage, vous n’êtes pas en mesure de tout savoir si l’écriture n’est pas votre profession. Il est tout à fait normal et même souhaitable qu’un éditeur commente la structure, l’information livrée, l’histoire de votre manuscrit. Si l’éditeur ne fait que corriger les erreurs orthographiques, ce n’est pas un bon éditeur.

La structure

Un travail au niveau de la structure doit être effectué. Tout ce que vous avez écrit n’est peut-être pas nécessaire. Il faut couper ici, ajouter là, reformuler ailleurs, dire autrement, ajuster, modifier et j’en passe. L’éditeur, dont c’est le métier, DOIT vous diriger en tant qu’auteur afin de rendre votre manuscrit le plus précis, le plus parfait possible. Plusieurs éditeurs ne prennent pas le temps d’accomplir cette étape primordiale et c’est ainsi que nous achetons des livres et qu’après vingt pages, nous avons l’impression de relire la même chose.

Il est tout à fait normal d’avoir des redites et des répétitions, encore davantage en l’absence d’une table des matières. Bon nombre d’ouvrages sur le marché, dont les sujets sont des plus intéressants, sont boiteux dans leur structure et leur forme, car l’éditeur n’a pas fait son travail. Déjà, un ouvrage sans table des matières ne devrait pas être considéré par un éditeur. L’absence d’une table des matières est synonyme d’un manque de structure de la pensée. Je vous laisse imaginer la construction d’une maison sans plan…

L'édition

Un travail d’édition n’est pas l’impression de l’ouvrage, ni la correction d’erreurs, ni même la mise en pages. L’édition d’un manuscrit passe forcément par l’analyse de la structure d’une pensée, de l’objectif du manuscrit, de l’intérêt de l’information livrée, de la nécessité de chacune des phrases, de la finale punchée des chapitres et de la suite logique du début des chapitres suivants. Voilà ce qu’un éditeur doit offrir à ses auteurs… ce qu’on appelle un travail d’édition.

Et ce travail d’analyse ne brime en rien le style de l’auteur, au contraire. Il le fortifie, lui donne un sens, le bonifie. Un éditeur qui informe un créateur qu’il doit couper un demi-chapitre ou réécrire un chapitre supplémentaire ou jumeler deux sections ou en éliminer une ne fait que son travail de manière professionnelle et permet ainsi à l’auteur d’enrichir son ouvrage, ce qui accroitra les ventes du livre. Ce n’est pas à l’auteur à décider, mais bien à l’éditeur. C’est lui le spécialiste et c’est lui qui paie pour la réalisation du projet d’édition, pour la mise en marché. Il est de son devoir de mettre en valeur les connaissances d’autrui et non pas de se laisser dicter ce que l’auteur décide.

Le visuel

Il en va de même pour le choix du titre et le visuel de la couverture. Le côté marketing doit demeurer la responsabilité de l’éditeur et non de l’auteur. Afin de conserver la qualité des ouvrages publiés, il serait souhaitable que les éditeurs fassent leur travail et que les auteurs comprennent l’importance de cette étape cruciale dans le processus de publication.

Imaginez un patient qui dicte au médecin comment effectuer une opération !

Bonne rédaction !

Save

Save

Save

Save

Save

Save

Save

Save

Save

2 commentaires

  1. Jocelyne Béland le 12 novembre 2016 à 9:22 pm

    Bravo…. on comprends beaucoup mieux.

    Petite faute de frappe …. L’édition d’un mapuscrit passe forcément par l’analyse de la structure d’une pensée, …..

    • Marthe Saint-Laurent le 15 novembre 2016 à 1:45 pm

      Merci pour votre commentaire ainsi que pour l’observation.

Laissez un commentaire